Comment faire face à sa phobie sociale ?
La phobie sociale, également appelée « anxiété sociale », fait partie des troubles anxieux, tout comme l’état de stress post-traumatique et les TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs).
Elle se caractérise par une peur intense des situations dans lesquelles la personne phobique est confrontée aux regards des autres. Cette peur devient rapidement une angoisse profonde lorsqu’elle est amenée à prendre la parole devant un groupe de personnes ou simplement lorsqu’elle est observée par des personnes ne faisant pas partie de son entourage.
Le fait d’être exposée au regard et au jugement des autres crée, pour la personne souffrant de phobie sociale, une anxiété importante nourrie par la crainte d’agir de façon humiliante ou embarrassante. Elle s’isole donc peu à peu afin d’éviter ces situations qui provoquent chez elle un malaise important.
La phobie sociale pourrait s’apparenter à une timidité extrême et pathologique ayant un impact important sur la vie sociale, familiale et professionnelle des personnes qui en sont atteintes. Les personnes souffrant de phobie sociale cherchent à éviter à tout prix les situations angoissantes où elles doivent entrer en contact avec d’autres individus. Elles sont tout à fait conscientes de leur difficulté et tarderont souvent à consulter car elles ont souvent honte de leur trouble. Elles ont d’ailleurs très souvent une faible estime d’elles-mêmes.
A l’heure actuelle, il semble que des facteurs neurobiologiques, éducatifs, environnementaux et psychologiques entreraient en jeu dans l’apparition de l’anxiété sociale.
Bien qu’aucun gène n’ait été clairement identifié, des études mettent en avant un risque familial. Si l’un des membres d’une famille souffre de phobie sociale, il y a plus de chances qu’un autre membre de cette famille soit atteint par ce trouble, que dans une famille où personne n’est atteint.
Une étude3 menée sur des jumeaux identiques (monozygotes) montre que si un des jumeaux souffre d’anxiété sociale, il y a 12,6% de chances pour que son jumeau en soit également atteint. Cette probabilité passe à 9,8% s’il s’agit de jumeaux différents (dizygotes).
D’autres études mettent en avant des perturbations hormonales chez des personnes souffrant de phobie sociale. Elles révèlent un taux hormonal de cortisol (= hormone du stress) perturbé chez les phobiques sociaux4.
Des recherches se sont aussi intéressées à la perturbation des neuromédiateurs chez les phobiques sociaux ; elles relèvent un hyperfonctionnement du système noradrénergique et une hypoactivité du système dopaminergique5,6.
L’éducation et l’environnement semblent également jouer un rôle dans la survenue d’une phobie sociale. Des études montrent que les phobiques sociaux sont souvent issus de familles dans lesquelles il y a peu d’interactions avec l’environnement extérieur. Dans leur enfance, ils auraient souvent bénéficié d’une surprotection parentale qui ne les aurait pas incités à aller au contact des autres.
Enfin, on retrouve souvent une expérience traumatisante en lien avec l’exposition au regard et à l’évaluation des autres qui peut avoir précipité l’apparition de ce trouble. -passeportsante.net-