Je mange mes émotions, que faire ?
Si le contrôle n’est pas la solution, qu’est-ce qu’on fait alors ? La réponse n’est pas universelle et il se peut que tu aies besoin d’être accompagné pour trouver la bonne solution pour toi. Outre le fait de travailler à apprivoiser ses émotions et développer différentes stratégies pour les gérer sainement, j’aime travailler avec mes clients à « se permettre » de manger ses émotions, du moins plus consciemment. Ça semble surprenant au départ, mais comme je te le disais plutôt, le vrai problème, c’est l’intention de contrôle, la restriction et la culpabilité qui vient avec.
Si on mange pour se réconforter, encore faut-il aller chercher ce réconfort dans ce qu’on mange justement. Lorsqu’on mange en cachette, en travaillant, ou vite fait, à même l’emballage encore debout devant l’armoire, la satisfaction qu’on en retire est de très courte durée, quasi inexistante. Ce n’est que quelques secondes après que le besoin de manger se fera sentir à nouveau. Tu l’as probablement déjà expérimenté, maintenant tu comprends un peu mieux pourquoi. Lorsque tu prends le temps de savourer tes aliments et que tu te le permets, tu vas chercher une satisfaction plus grande et ton besoin est comblé. C’est du réconfort efficace.
Pour y arriver, tu pourrais essayer différentes stratégies :
Mettre les aliments dans de la vaisselle.
Prendre le temps de savourer ton biscuit, qu’est-ce que tu aimes tant dans son goût, sa texture ?
Te permettre de les manger même en présence d’autres personnes à la maison.
Te permettre de le manger dans d’autres contextes (sans justifier que tu le mérites ou non).
En terminant, je te rappelle que manger, oui nous apporte du réconfort, mais temporairement. Lorsqu’on travaille ce comportement, l’objectif n’est pas de combattre ces envies ou de les contrôler, mais de les comprendre sans jugement. En prenant conscience que l’envie de manger découle d’une émotion, on peut identifier ce qui se passe, ce qu’on ressent, quelles sont nos pensées. Parfois, manger nous permet de s’apaiser juste assez pour y arriver.
-extrait article de Caroline Coultier, nutritionniste-