La thérapie familiale
Les conflits familiaux sont source de tension et lorsqu’ils surviennent, il est préconisé de débuter une thérapie familiale. Cette approche thérapeutique est organisée en présence des membres de la famille.
Définition : c’est quoi une thérapie familiale ?
En famille ou dans le couple, les conflits peuvent parfois gangréner les relations et nécessitent une prise en charge thérapeutique telle que la thérapie familiale. Cette approche cherche à traiter les conflits familiaux et considère que les troubles psychologiques et comportementaux d’une personne (anorexie, schizophrénie…) peuvent avoir pour origine un dysfonctionnement au sein de la famille. « Elle permet d’aller identifier, puis explorer les éléments passés et présents, qui font obstacle dans notre évolution, afin de les dépasser pour aller de l’avant », décrit Marion Sbinne. La spécialiste précise. « J’interviens dans le champ de la thérapie systémique, qui est l’étude des systèmes humains. En thérapie familiale systémique, nous travaillons donc autour des liens, de ce qu’ils ont engendré ou engendrent comme bonnes ou moins bonnes choses ». Pour elle, la thérapie familiale ou de couple est avant tout un « cadeau que l’on se fait à soi, à son couple, à sa famille, afin de vivre mieux ensemble et de ne pas remettre tous les conflits et traumatismes vécus dans le sac à dos de la génération suivante ».
Indications : pourquoi faire une thérapie familiale ?
Le changement fait partie de la vie. Cette dernière est notamment marquée par passages liés à son évolution (naissance, adolescence, départ d’un enfant…) et à des évènements plus soudain (décès, divorce, violences intrafamiliales, maladie…) susceptibles d’engendrer des moments de crise dans le couple et la famille. « Les humains ont de belles ressources personnelles qui leur permettent, dans la plupart des cas, de surmonter le changement, qu’il soit anticipé ou non » explique la thérapeute avant de poursuivre « Pourtant, parfois, la bonne volonté, le désir d’aller bien, ne suffit plus, et ce moment de crise, nécessaire pour réajuster les choses (par exemple l’adaptation de la famille au départ d’un enfant), perdure, et les membres de la famille ou du couple s’enlisent dans un mal-être ou des conflits récurrents. C’est à ce moment-là que l’aide d’un tiers semble nécessaire ».
Dans ce contexte, le thérapeute ne détient pas forcément la solution. Néanmoins, en tant que tiers, à travers son questionnement et les outils qu’il propose, il aide la famille à échanger différemment et à trouver en elle des ressources qu’elle ne soupçonnait pas. « Il semble nécessaire d’entamer une thérapie familiale lorsque l’on ne réussit plus à trouver de solutions pour dépasser une période de changement, lorsqu’il y a des difficultés relationnelles, des conflits récurrents (on ne se parle plus, la violence verbale, voire physique, devient un mode de communication) lorsqu’un enfant présente des difficultés de comportement et que l’on ne sait plus trop quoi faire ou lorsqu’on rencontre des conflits dans une famille dite »recomposée » » détaille Marion Sbinne. Elle met cependant en garde. « Lorsqu’il y a des violences conjugales dans un couple, ou des violences à l’égard de mineurs, c’est-à-dire lorsque l’un des membres du couple ou de la famille est dans une position de domination sur l’autre ou les autres, dans le cas de violences psychologiques (manipulation, humiliation…), il n’est pas question de faire une thérapie familiale ou de couple », souligne Marion Sbinne -santé.journaldesfemmes.fr-